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Fertiliser biologiquement son jardin, mode d’emploi

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Auteur : Sophie Coulon (HOUZZ // magasine d’architecture et de décoration)

Fertiliser sans produits chimiques c’est possible. Pour cela, il faut apporter un maximum de matières organiques à votre sol. Mode d’emploi

Pour fournir à vos plantes tous les éléments nutritifs dont elles ont besoin, il faut apporter un maximum de matières organiques à votre sol. C’est un facteur déterminant pour leur épanouissement et le bon fonctionnement de l’écosystème. Cette matière organique est produite par les êtres vivants, végétaux, animaux ou micro-organismes et va servir, lors de sa décomposition, d’amendement et d’engrais pour intensifier l’activité biologique de la terre.

Contrairement à la méthode « conventionnelle » qui alimente directement la plante via des engrais chimiques, le jardinage bio va s’intéresser à fertiliser le sol qui deviendra plus riche, vivant et productif, augmentant ainsi les capacités de développement de la plante. Alors arrêtez de doper votre terre et privilégiez les amendements biologiques, les engrais verts ou organiques issus de la faune et de la flore. Si vous aimez la nature tout en la préservant, découvrez ces petites astuces utilisant des techniques naturelles qui ne nuiront pas à l’environnement.

 

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1. Les amendements biologiques

On appelle « amendements » les produits fertilisants que l’on incorpore au sol pour améliorer ses qualités physiques (sa structure), chimiques (son acidité) et organiques (sa richesse en humus). Ils peuvent être de nature organique comme le compost, le lombricompost, le fumier, les déchets verts, le paillage de copeaux de bois, de foin, de paille ou minérale comme la chaux, le gypse, les cendres de bois, le soufre, le sulfate de fer, le sable, l’argile etc.

A/ Les amendements organiques

Le compost :
La pratique du compostage est la plus courante. Elle consiste à utiliser les déchets de votre jardin et de votre cuisine afin de fabriquer un terreau fertile. Le compost apportera les éléments nutritifs nécessaires à l’amélioration de la structure du sol, c’est-à-dire de l’azote, du phosphate et du potassium. Les terres lourdes seront ainsi allégées, les terres sableuses plus robustes et le stockage de l’eau dans la terre plus important. Sa préparation est bien spécifique, il ne s’agit pas simplement d’entasser les feuilles et les déchets.

Deux techniques existent :
– soit le bac à compost, largement utilisé aujourd’hui. Il peut être de toutes les tailles, de toutes les matières. Il suffit juste de prévoir une aération en créant des ouvertures latérales ainsi qu’en partie basse de manière à récupérer le compost prêt à l’emploi.
– Soit en tas, installé directement sur le sol. Mais il doit être couvert pour monter en température afin que la fermentation se fasse.

Pour un terreau équilibré, certains matériaux sont à privilégiés comme les déchets azotés (feuilles vertes, tonte de pelouse, mauvaises herbes, orties, fanes et épluchures de légumes…) qui forment la majorité du compost et en second, dans une moindre mesure, les déchets carbonés (pailles, copeaux de bois, feuilles mortes, coquilles d’œufs ou de noix, tissus naturels…).

 

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Les fumiers :

Ce sont des fertilisants organiques composés d’excréments d’animaux additionnés en général de paille. Riche en azote et en potassium, ils sont bien équilibrés et améliorent la structure de la terre tout en lui apportant de l’humus indispensable à son bon développement.

Plusieurs types de fumiers existent : le fumier de cheval qui convient très bien aux terres argileuses, les fumiers de vaches et de porcs utilisés en terres calcaires ou siliceuses, les fientes d’oiseaux riches en azote, les fumiers d’ovins qui se distinguent des autres pour sa richesse en potasse ou encore les fumiers déshydratés que l’on trouve dans le commerce mais ils coûtent cher.

Le fumier ne s’utilise en aucun cas frais sinon il risquerait d’appauvrir votre sol en azote, de se décomposer lentement mais également de développer des germes pathogènes et des graines de mauvaises herbes.
Son compostage se fait en tas comme pour la version classique. Il est préférable de le mélanger aux déchets du jardin et de la cuisine sauf s’il est très riche en paille.

 

Sans titre-5Le paillage de copeaux de bois, de foin ou de paille :
Le paillage est une technique qui consiste à protéger et à nourrir votre sol de matériaux organiques tel que les copeaux de bois, de foin et de paille. Si vous les déposez au pied de vos plantes plusieurs avantages s’offriront à vous !

– Tout d’abord, le paillage limite l’arrosage car il a la faculté d’absorber l’eau et de maintenir l’humidité du sol.
– Il améliore et enrichit la structure de la terre en se décomposant en humus.
– Il évite le développement des mauvaises herbes en empêchant la lumière de pénétrer la surface du sol.
– Il sert de refuge et de développement à la microfaune nécessaire au bon équilibre de votre terre.
– Il protège le sol contre l’érosion due à la pluie, du dessèchement du soleil, du vent et du compactage.
– Il préserve vos plantes du froid et des gelées hivernales.

 

 

 

 

 

 

 

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Le terreau de feuilles :

Très bon fertilisant les feuilles mortes doivent être ramassées puis entassées à l’ombre dans un composteur ou en tas pour améliorer la teneur en humus de votre sol. Il convient de mettre entre chaque couche de la matière organique riche en azote (fientes de volaille, sang desséché…) pour un résultat irréprochable. Pour accélérer le processus de décomposition, il est conseillé de mélanger vos feuilles mortes à la tonte de votre pelouse et de vérifier que l’appareil soit bien humide et aéré. Puis patientez pendant un an de maturation pour obtenir un terreau de qualité et économique.

 

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B/ Les amendements minéraux

Ils sont utilisés pour améliorer certaines propriétés physico-chimiques du sol et corriger son pH. Ils favorisent la structure, la stabilité et la perméabilité du sol ainsi que son activité biologique en neutralisant son acidité néfaste à la faune et à la micro-flore comme on peut l’observer sur la photo où très peu de végétation pousse. Ils offrent également du calcium et du magnésium nécessaire à la vie animale et végétale présente dans le sol.
Les principaux amendements pour les jardins sont la chaux qui augmente le pH d’un sol trop acide ou le sulfate de fer pour acidifier un sol trop calcaire.

 

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2. Les engrais biologiques

Les engrais verts :
Pour refaire une santé à votre sol, les engrais verts travaillent pour vous !
Ce sont des plantes éphémères à croissance rapide qui bénéficient d’avantages multiples.
– Elles protègent votre sol contre l’érosion, en particulier sur des terrains pentus confrontés à une forte pluviosité et contre le lessivage des nitrates du sol.
– Elles améliorent la structure de la terre grâce à leurs racines qui empêchent le compactage et favorisent la pénétration de l’air et de l’eau améliorant ainsi la vie dans le sol.
– Elles limitent les mauvaises herbes en étouffant les espèces concurrentes.
– Elles fertilisent le sol en fixant l’azote de l’air par leurs racines qui les restituent à la terre.
– Ces engrais verts sont ensuite utilisés pour le paillage et le compostage.

Trois types d’espèces sont à privilégier, les légumineuses, les crucifères et les graminées. Semez ces engrais verts au début du printemps puis lorsqu’ils se sont bien développés, broyez-les à la tondeuse et laissez-les sur place ou en compostage.
– Les légumineuses : Elles sont très utilisées pour nourrir votre sol en azote comme le lupin, la luzerne (voir photo), le trèfle, le pois, le soja, le haricot….

 

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– Les crucifères : Elles ont une croissance rapide et favorisent la structure du sol comme le chou (voir photo), le colza, la moutarde, le navet, le radis….

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– Les graminées : Elles sont utilisées également pour favoriser la structure du sol et lutter contre le lessivage des nitrates comme l’avoine, le blé, la fétuque (voir photo), le maïs, l’orge…

Les engrais organiques :
Véritables compléments alimentaires, les engrais organiques sont des produits d’origine animale ou végétale. Ce sont en particulier le sang séché, la corne torréfié, le guano, la poudre d’os ou encore le purin d’orties, de consoudes et les algues. Ce qui les distingue du traditionnel compost ou fumier, c’est leur riche teneur en éléments nutritifs et leur rapidité à fertiliser les sols.

3. Période de fertilisation du sol 

Pour fertiliser au mieux votre terrain, respectez les périodes propices à cet effet ! Apportez de l’engrais à vos plantes deux mois avant les semis en lune descendante car celle-ci exerce une influence notable sur les végétaux. Pendant cette période la sève est moins mobile, elle reste donc dans la partie inférieure de la plante et non dans les tiges.

 

 

 

 

 

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